Dans le silence de la sieste, soudain, il est un son, à nul autre pareil, celui de la semoule qui coule sur le plat d'étain. Chh... ! Le verre d'eau, le verre d'huile, imbibent, arrosent.
Tintement des bracelets d'argent qui s'entrechoquent.
Ma mère roule les grains qui gonflent lentement.
A peine, caressé entre les paumes, la semoule acquiert son volume, sa densité.
Déjà, l'eau qui bout dans la marmite, fait danser le couvercle qui cogne légèrement sur les rebords.
La semoule est prête à être versée dans le haut du couscoussier. Et un nouveau ronron monte dans l'air tranquille de l'après-midi.
Le couscous sera prêt avant la tombée de la nuit.

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